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L’abécédaire du Centenaire

B comme blockhaus

Édifié pendant la Seconde Guerre mondiale, il a fait partie du paysage de Saint-Louis pendant environ 75 ans avant de disparaître il y a cinq ans. Communément appelé blockhaus, il s’agissait plus précisément d’une batterie légère antiaérienne avec une cuve pour canon de 4 cm et des canonnières de défense extérieures. D’une superficie d’environ 1500 m2, construit à l’angle de la rue de Pornichet et de la rue Le Nôtre, il comptait une quinzaine de locaux dont des sanitaires et toilettes, un dortoir et un local technique.

A certains endroits, ses murs atteignaient trois mètres d’épaisseur ! Il survécut aux bombardements aériens alliés alors que depuis novembre 1942, Saint-Louis avait fermé ses portes avant de s’installer à La Baule entre octobre 1945 et octobre 1953.

Lorsque l’établissement revint à son emplacement d’origine, le blockhaus servit de lieu de stockage de matériel divers. Des toilettes et un autre local furent édifiés contre son mur sud.

Une tentative d’embellissement du blockhaus se concrétisa par la pose de peintures jaunes et vertes sur ses façades nord et ouest.

Son état se dégradant à grande vitesse à cause des infiltrations, il fut décidé de le détruire en 2016 avec l’accord de la municipalité. Ce ne fut pas facile de faire disparaître 12 000 tonnes de béton armé ! La première société chargée des travaux échoua dans son entreprise et arrêta les frais en novembre 2017 au grand dam de la direction de l’époque et des riverains de la rue de Pornichet. Les travaux reprirent à la fin de juin 2018 avec une autre entreprise qui se donna les moyens de les achever pour la rentrée suivante.

Depuis, cet édifice a laissé place à la nouvelle entrée des élèves, rue Le Nôtre.

André MARTIN