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L’abécédaire du Centenaire

E comme Edelweiss (hôtel)

Saint-Louis du casino à l’hôtel ! Décidément, notre établissement a une histoire très liée au monde du tourisme !

Entre 1924 et 1943, les cours sont donnés dans l’ancien casino des Mille colonnes et dans l’actuel bâtiment Atlantique à partir de 1935.

Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, tout est bouleversé. Dès septembre 1939, la Croix-Rouge prend possession de l’ancien casino. Au printemps 1940, avec l’invasion allemande, le bâtiment Atlantique est occupé à partir du 24 juin, Saint-Nazaire ayant été investie par la Wehrmacht l’avant-veille. Lors de l’année scolaire 1940-1941, les cours sont donnés dans divers locaux prêtés par des Nazairiens. L’année 1942 est encore plus difficile avec les bombardements alliés, l’opération Chariot de mars et la tragédie des apprentis nazairiens en novembre. Les écoles et les enfants sont évacués. Ceux de Saint-Louis sont de nouveau dispersés dans d’autres collèges.

Une fois la paix revenue, comme le bâtiment Atlantique est utilisé par l’école professionnelle Sainte-Anne, à partir de la rentrée d’octobre 1945, Saint-Louis s’installe à La Baule dans l’ancien hôtel des Edelweiss.

L’hôtel des Edelweiss à La Baule. Coll. La Baule Sépia – Mélanie Tartoué

Il faut d’abord rendre les lieux habitables et fonctionnels et effacer les traces des occupations militaires. Laissons la parole à l’abbé Pierre Cholet qui se souvient en 1974 : « Cet hôtel n’avait évidemment pas été fait pour être un collège, et surtout n’était pas en état d’en recevoir un, après plus de cinq ans de présences militaires diverses, allemandes ou françaises, l’aptitude du soldat à la destruction étant universelle. […] On nettoie, on repeint, on ravale, on revitre [sic], on démoustique aussi car ces insectes ont proliféré durant la guerre. […] » Saint-Louis reste à La Baule jusqu’à la rentrée de 1953 : « Les élèves de la région, plus que d’autres sans doute, sortaient vraiment de la guerre, ayant connu des scolarités hasardeuses, ayant vécu souvent des heures tragiques. On les inscrivait dans telle ou telle classe, en considération plus de leur état-civil que de leurs compétences réelles. Élèves déroutants parfois, mais combien sympathiques souvent : des têtes qui n’étaient certes pas toujours bien remplies, mais qui n’étaient pas ordinairement des têtes molles », écrit aussi l’abbé Cholet.

En octobre 1953, Saint-Louis réinvestit les locaux de Saint-Nazaire et une tâche très lourde attend le supérieur l’abbé Judic et son équipe : relancer l’établissement aussi bien matériellement que pédagogiquement.

 

André MARTIN