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Tous les élèves de 6ème et de 3ème ainsi que quelques classes de 4ème ont pu découvrir une exposition dans la galerie d’art à vocation pédagogique et ce durant un mois.

Une exposition autour du 1 % artistique.

Les œuvres circulent dans une « Ruche ».

Pourquoi le 1% artistique ?

« Le « 1 % artistique » est une procédure légale de commande d’œuvres d’art qui impose de consacrer 1 % du coût de la construction de bâtiments publics à la commande ou à l’acquisition d’une œuvre d’un artiste vivant et conçue pour le bâtiment en particulier. Cette procédure offre un cadre d’action original pour favoriser la rencontre entre un commanditaire, un artiste, un architecte et les publics, en dehors des seules institutions dédiées à la diffusion de l’art contemporain.

Depuis quelques décennies, un véritable musée à ciel ouvert s’est constitué, témoignage des évolutions artistiques et politiques de notre pays. Les œuvres du 1 % artistique sont présentes dans beaucoup d’établissements scolaires de l’académie et sont donc partie prenante de l’environnement quotidien des élèves. L’exposition proposée par la RUCHE permet d’accompagner le regard sur ces œuvres d’art. Une présentation de quelques 1% présents sur le territoire est en ligne sur InSitu ».

La Ruche c’est quoi ?

« La RUCHE est un objet singulier et insolite, produit par la DRAC Pays de la Loire et le rectorat de l’académie de Nantes (DAAC et Inspection pédagogique arts plastiques), pour accompagner les galeries d’art à vocation pédagogique du réseau InSitu. La RUCHE circule sur le territoire académique et butine entre les établissements des Pays de la Loire, collèges et lycées, pour permettre l’accrochage d’une exposition d’œuvres et de repères didactiques autour du 1 % artistique. Cette proposition thématique contribue à la mise en œuvre du parcours d’éducation artistique et culturelle de l’élève.

C’est une exposition à présenter soi-même, avec et pour les élèves, dans un espace approprié dédié à l’exposition et à la rencontre avec des œuvres d’art. Plusieurs cadres sont mis à disposition. Ils peuvent être accrochés au recto comme au verso, multipliant ainsi les possibilités, en fonction des choix des commissaires d’exposition. Des échantillons d’œuvres, multiples faisant partie des 1 %, accompagnent également les panneaux de présentation.

Des fiches d’accompagnement présentes dans le livret (LIVRET LA RUCHE.pdf) invitent à imaginer des situations pédagogiques en lien avec les œuvres de l’exposition.

Les notions artistiques sont interrogées en fonction des qualités plastiques, formelles, conceptuelles ou poétiques des œuvres. »

L’écrit de Marie-Laure Viale permet de prendre la mesure de ces objets particuliers :

« En 1951, la politique du 1% a donné lieu à la production d’œuvres d’art dans le cadre de la construction d’établissements scolaires. Ces œuvres se sont inscrites d’une part, dans le contexte de la Reconstruction et de la construction en série des établissements scolaires, et d’autre part, dans un contexte artistique de dialogue et d’intégration des arts à l’architecture, voire de synthèse des arts. La création et la réalisation d’œuvres en collaboration entre architecte et artiste avec une adresse à l’ensemble de la population et, en premier lieu, aux élèves, s’inscrit dans un discours idéologique partagé par l’éducation, l’architecture et les beaux-arts. L’opinion générale sur les œuvres du 1% reste négative, passant de la protestation à l’indifférence puis à l’oubli.
Aujourd’hui, des inventaires à échelle réduite et localisés permettent des analyses sur le terrain et révèlent des œuvres complexes et riches du croisement d’histoires multiples (éducative, architecturale et artistique). Nous découvrons des artistes impliqués et en recherche tant au niveau idéologique (collaboration avec les architectes et démocratisation de la culture) que plastique dans la fabrique des œuvres et l’appropriation de techniques industrielles empruntées au bâtiment. Œuvrer en collaboration en fondant les gestes individuels dans le projet commun (pas de cartels, peu de signatures, pas d’inauguration) contribue à un positionnement idéologique où l’artiste-auteur s’efface au point de ne plus distinguer les œuvres plastiques de l’architecture ce qui explique en partie aujourd’hui la méconnaissance dont elles font l’objet. »

Marie-Laure VIALE

 

Pour découvrir l’installation de cette exposition au collège Saint Louis ainsi que dans d’autres établissements : https://www.pedagogie.ac-nantes.fr/arts-plastiques-insitu/resonances/la-ruche-1325336.kjsp?RH=ARTP

Bel été à vous tous et rendez-vous en septembre pour de nouvelles aventures artistiques.

Michelle Breton Mahaud, Professeur Arts Plastiques